Vous le savez probablement, suite à l’adoption de la Loi de transformation de la fonction publique en 2019, le temps de travail légal de 1607 heures par an est fixé pour toutes les collectivités, celles-ci devant délibérer d’ici juin pour une mise en application au plus tard le 1er janvier 2022.
Les agents de la Ville de Lille connaissent actuellement un temps de travail à temps complet de 1519 heures (un peu moins à Lomme et Hellemmes) : c’est donc théoriquement 88 heures (plus de 12 jours de travail) supplémentaires qui nous sont promises !
Alors que dans un grand nombre de collectivités, les personnels, soutenus par la majorité des syndicats, sont en lutte contre cette augmentation du temps de travail.
Plusieurs maires refusent aujourd’hui d’appliquer cette régression majeure.
A la ville de Lille-Hellemmes-Lomme, résolue à appliquer les 1607 heures, l’administration a lancé « une concertation » avec les organisations syndicales : en réalité, en 3 réunions elle n’a avancé aucun projet et attend des syndicats des propositions. La CGT a toujours combattu cette Loi, et nous refusons de cogérer les mesures de régression sociale ! Ce n’est à nous d’expliquer comment les agents devront renoncer à leurs acquis
A minima, nous exerçons une grande vigilance sur au moins 3 aspects :
* Une menace pour l’emploi : cette augmentation du travail peut représenter potentiellement une « économie » de 200 emplois au sein de la collectivité. Nous revendiquons des garanties que la collectivité ne profitera pas de cette occasion pour supprimer des postes et donc réduire l’emploi.* La possibilité de déroger à l’augmentation du temps de travail : la CGT a signalé il y a 3 mois la possibilité de s’appuyer sur le Décret n° 2000-815 du 25 août 2000relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail dans la fonction publique, qui permet la réduction de la durée du temps de travail annuelle en tenant compte des sujétions liées à la nature des missions et à la définition des cycles de travail qui en résultent (travail de nuit, le dimanche, en horaires décalés, travail en équipes, modulation importante du cycle de travail, travaux pénibles ou dangereux). * Le piège d’un accord RTT : l’administration peut être tenté de proposer une augmentation hebdomadaire du temps de travail pour prétendre conserver une partie ou la totalité des jours de congés actuels. Attention ! Ces jours sont fonction du temps de travail effectif : ils ne seraient donc en aucun cas garantis (que vous n’ayez pas effectué toutes vos heures de travail pour raison de maladie, de mobilisation sociale,… vos « RTT » seront amputées) .